Avec l’union de la gauche écologiste et populaire à Valence et la France Insoumise je me réjouis de constater que plus d’un million de nos concitoyens ont signé la pétition contre la loi Duplomb qui, si elle était promulguée, autoriserait le retour d’un pesticide dangereux pour les abeilles, la biodiversité et la santé publique.
Parmi ses promoteurs figure le sénateur drômois Macroniste Bernard Buis, co-auteur de la loi et ardent défenseur du retour de ce pesticide. C’est une trahison des engagements pris en matière de transition écologique et de protection de la santé publique.
À Valence, une alliance qui interroge
Ce qui me dérange tout particulièrement, c’est ce qu’il se passe au niveau local. À Valence, « L’Appel pour Valence », qui se revendique écologiste, s’est alliée avec « Réinventons Valence », un mouvement dirigé par Pierre-Jean Veyret, collaborateur parlementaire de Bernard Buis.
Un collaborateur parlementaire n’est pas un simple assistant : il travaille main dans la main avec le sénateur, prépare ses dossiers, l’aide à construire ses positions politiques. Il est directement impliqué dans les choix qui sont faits, y compris ceux qui concernent la loi Duplomb.
Et c’est là que le bât blesse : comment peut-on prétendre incarner une écologie crédible tout en s’associant aux relais d’un sénateur qui a porté cette loi ?
EELV Valence fait partie de cette alliance.
L’écologie ne peut pas être une étiquette de communication qu’on adapte en fonction des opportunités électorales. Elle doit rester une boussole éthique, exigeante, cohérente. Le retour des pesticides tueurs d’abeilles n’est pas une ligne secondaire. C’est un enjeu vital.
Voir EELV Valence intégrer ce groupement, et ainsi cautionner indirectement une orientation politique aussi contradictoire avec nos valeurs fondamentales, c’est une rupture de sens. Une compromission.
Une écologie sincère ou une écologie de façade ?
Peut-on encore parler d’écologie quand on ferme les yeux sur des alliances avec les défenseurs de pesticides toxiques ? Quand on donne la main à ceux qui contribuent à affaiblir les protections environnementales les plus essentielles ?
Les Valentinois méritent une écologie sincère, pas une écologie de façade, bâtie sur des compromis qui fragilisent la crédibilité du combat écologiste.
Je choisis la clarté. L’écologie ne peut être à géométrie variable.
C’est pourquoi je me tiens aujourd’hui aux côtés de l’Union de la Gauche Écologiste et Populaire et de la France Insoumise. Parce qu’elles refusent toute ambiguïté sur ces questions vitales. Parce qu’elles défendent une écologie cohérente, populaire et intransigeante sur la santé, la biodiversité et la justice.
Il y a des moments où il faut savoir dire non.
Je suis écologiste. Je l’ai toujours été. Et je continuerai à l’être. Mais je ne peux plus me taire quand ce mot est vidé de son sens.
Éric Gordien -Faure
Ancien membre du conseil fédéral d’EELV et soutien de l’union de la Gauche écologiste et populaire et de la France insoumise à Valence.
Le lien vers l’article du Dauphiné Libéré : https://c.ledauphine.com/politique/2025/06/06/municipales-une-premiere-union-a-gauche-avant-une-autre

Le sénateur macroniste Bernard Buis, pour la loi Duplomb !
Le registre du Sénat :
