Le maire LR de Valence signe une charte environnementale tout en soutenant une loi qui réautorise les pesticides « tueurs d’abeilles ».
Alors que Monsieur Daragon, maire LR de Valence, s’apprête à signer en grande pompe la charte d’engagement « Villes & Territoires sans perturbateurs endocriniens », son parti politique vote simultanément pour la réautorisation des néonicotinoïdes avec la proposition de loi Duplomb d’un sénateur LR.
Une contradiction qui interroge sur la sincérité de ses engagements environnementaux et sanitaires.
UNE CHARTE VIDÉE DE SON SENS PAR L’ACTION NATIONALE
La charte que s’apprête à signer M. Daragon engage pourtant la ville à :
- « Éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs endocriniens »
- « Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation »
- « Protéger la population et les écosystèmes »
Pendant ce temps, les groupes parlementaires LR et RN votent massivement pour la proposition de loi Duplomb qui prévoit, entre autres, la réintroduction de l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France depuis 2018 pour sa dangerosité avérée.
DES RISQUES SANITAIRES SCIENTIFIQUEMENT DOCUMENTÉS
Plus de 1 000 médecins et scientifiques se sont mobilisés contre cette loi en raison des dangers établis :
- Risques de troubles du spectre autistique chez les enfants exposés in utero
- Maladies cardio-métaboliques et cancers chez les adultes
- Destruction massive des pollinisateurs essentiels à notre écosystème
UN DOUBLE DISCOURS INACCEPTABLE
« Comment peut-on sérieusement prétendre protéger la santé des Valentinois en signant une charte anti-pesticides tout en soutenant politiquement leur réintroduction ? » s’interroge l’opposition municipale.
Cette incohérence s’inscrit dans une série de contradictions qui caractérisent la gestion de M.Daragon : affichage d’engagements locaux vertueux d’un côté, soutien à des politiques nationales régressives de l’autre.
L’incohérence ne s’arrête pas à la droite : face à cette manœuvre parlementaire antidémocratique qui a privé les députés de débat sur la loi Duplomb, le groupe socialiste et notre député PS n’ont même pas voté la motion de censure qui aurait pu bloquer ce texte toxique. Un renoncement qui interroge sur l’engagement réel de certains partis face aux lobbies.
LA COHÉRENCE, UNE EXIGENCE DÉMOCRATIQUE
Les Valentinois méritent mieux que ce double langage. Ils attendent de leurs élus :
- Une cohérence entre discours et actions
- Des engagements environnementaux sincères et durables
- Une protection réelle de leur santé et de celle de leurs enfants
Le groupe Gauche Ecologique et Populaire rappelle que la transition écologique ne peut se faire à géométrie variable. Elle exige du maire qu’il prenne position publiquement contre la loi Duplomb ou qu’il renonce à cette opération de communication autour de la charte anti-perturbateurs endocriniens.
NOTRE ENGAGEMENT : UNE POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
COHÉRENTE
Face à ces incohérences, nous réaffirmons notre engagement pour une politique municipale réellement écologique et nous attendons du Maire qu’il
- Refuse tout compromis avec les lobbies de l’agrochimie
- Protège effectivement la santé des habitants
- S’inscrive dans une démarche globale de transition écologique
- Assume ses choix à tous les niveaux, local comme national
Les Valentinois ne méritent pas ces doubles discours. Ils méritent des politiques responsables qui ne transigent pas avec leur santé.