Lettre ouverte à Madame Marie-Pierre Mouton
Je vous écris en tant que citoyen, habitant de la Drôme, et père de famille. Comme beaucoup, j’ai appris avec sidération votre décision de fermer les Centres de Santé Sexuelle du département. Et comme beaucoup, je ne peux pas rester silencieux.
Ces centres ne sont pas des services accessoires. Ils ne sont pas un « plus », un « bonus », ou un « confort ». Ce sont des lieux essentiels. Des lieux de première ligne. Des lieux de confiance.
Ce sont des jeunes, souvent mineurs, qui viennent y chercher des réponses qu’ils n’osent pas poser ailleurs. Des personnes en situation de précarité, qui n’ont pas les moyens de consulter un médecin privé. Des femmes qui subissent des violences, des jeunes qui découvrent leur sexualité, des personnes isolées qui, là, trouvent écoute, respect et accompagnement.
En fermant ces structures, vous rendez l’accès à la santé sexuelle plus difficile, plus lointain, plus coûteux, et donc plus inégalitaire.
Vous coupez l’accès à l’information, à la prévention, à l’autonomie.
Et, de fait, vous exposez des centaines de jeunes et d’adultes à plus de risques : grossesses non désirées, infections sexuellement transmissibles, situations de violence non détectées, solitude face à des choix difficiles.
Je ne comprends pas qu’en 2025, dans un département comme le nôtre, on fasse le choix de réduire l’accès à un droit fondamental : celui de prendre soin de soi, de son corps, de sa vie.
On parle ici de prévention. Et la prévention, c’est ce qui coûte le moins… mais rapporte le plus. En fermant ces centres, vous faites des économies à court terme pour des conséquences humaines – et financières – bien plus lourdes à long terme.
Alors oui, je suis inquiet. En tant que père. En tant qu’homme. En tant que citoyen.
Je vous demande de revoir cette décision. Par souci de justice. Par respect pour celles et ceux qui n’ont pas d’autres endroits où aller. Par responsabilité.
Parce qu’une société qui ferme ses portes à la santé, surtout à celle des plus vulnérables, est une société qui recule.
Jimmy Levacher, Conseiller municipal LFI de Valence et avant tout papa.
Signez la pétition initiée par le Planning Familial, disponible ici :