Il aura fallu lâannonce de la venue dâOlivier Faure Ă Valence ce jeudi 18 avril pour que les choses deviennent (enfin) claires. Depuis plusieurs mois, la situation politique locale Ă©tait marquĂ©e par des tensions, des sous-entendus, des « on-dit », et une stratĂ©gie de brouillard savamment orchestrĂ©e.
Mais les derniĂšres dĂ©clarations du premier secrĂ©taire du Parti Socialiste ne laissent plus place au doute : le PS veut aller aux municipales sans La France Insoumise. Le dĂ©putĂ© local Paul Christophle, jusquâici en manĆuvre discrĂšte, voit aujourdâhui son double jeu exposĂ© au grand jour.
đ”ïžââïž Coup tordu et double langage : retour sur des mois de manipulation
Celles et ceux qui ont suivi les coulisses locales savent de quoi il retourne. Le dĂ©putĂ© PS Paul Christophle a tout fait pour exclure les Ă©lu·es LFI et les citoyen·nes de la Gauche Ăcologiste et Populaire (GEP), tout en prĂ©tendant Ćuvrer pour lâunion.
Ă lâĂ©poque, certains minimisaient : « parole contre parole », « conflits dâego »⊠Rien de bien sĂ©rieux. Pourtant, derriĂšre ces discours apaisants se cachaient des manĆuvres bien rĂ©elles, dignes de la vieille politique.
Et aujourdâhui, câest Olivier Faure lui-mĂȘme qui en confirme lâobjectif : relancer les troupes PS dans la DrĂŽme⊠en excluant LFI des municipales de Valence.
(Source : Le DauphinĂ© LibĂ©rĂ©, 15 avril 2025 et photo de couverture de l’article)
đ¶âđ«ïž Sourire en public, exclusion en coulisses
Paul Christophle nâen est pas Ă son premier coup de théùtre. Il excelle dans lâart du double discours :
- En public : il parle dâunion, de rassemblement, de respect des partenaires.
- En coulisses : il agit pour écarter celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases de la direction nationale du PS.
Exemples :
- Il annonce sur France Bleu quâil ne votera pas la motion de censure contre le gouvernement… puis cĂšde Ă la pression des militant·es LFI pour finalement la voter.
- Il clame ensuite dans la presse quâil nâest « la marionnette de personne »⊠mais cesse soudain de voter les motions de censure dĂšs que LFI le laisse face Ă ses responsabilitĂ©s.
Et surtout : il a exclu des discussions celles et ceux qui les avaient pourtant initiées.
đŻ Un plan clair : Ă©vincer LFI Ă Valence
Tout cela nâa quâun but : empĂȘcher LFI de participer Ă lâunion de la gauche Ă Valence. Et ce nâest pas une initiative isolĂ©e : elle sâinscrit dans une stratĂ©gie nationale portĂ©e par Pierre Jouvet, mentor de Paul Christophle, qui a rĂ©cemment dĂ©clarĂ© sur Public SĂ©nat :
« Il nây aura pas dâalliance, au niveau national, avec La France Insoumise. »
đ€ Et maintenant, le PCF et EELV doivent choisir
Dans ce contexte, des questions claires se posent aux autres forces de gauche locales :
- Le PCF et EELV partagent-ils cette stratĂ©gie dâexclusion ?
- Veulent-ils vraiment la victoire de la Gauche Ăcologiste Ă Valence, ou acceptent-ils de jouer les seconds rĂŽles derriĂšre un PS recentrĂ© ?
- Se reconnaissent-ils dans la ligne politique de François Hollande et ses proches⊠ou dans celle dâune gauche de rupture, Ă©cologiste et sociale ?
Ces choix ne sont pas théoriques : ils détermineront les alliances, les dynamiques et les résultats des municipales à venir.
đ„ Notre position : pour une gauche de rupture, pas de compromis
Je suis membre de La France Insoumise. Et malgré les attaques, les caricatures et le mépris, nous avons toujours joué le jeu du rassemblement : avec la NUPES, puis avec le Nouveau Front Populaire.
Ă Valence, LFI est aujourdâhui la principale force de gauche, en termes dâancrage militant comme de rĂ©sultats Ă©lectoraux. Nous continuerons de dĂ©fendre une ligne claire : un programme de rupture au service des habitant·es, pas au service des jeux dâappareil.
đ En conclusion
Le PS a choisi son camp. Il revient désormais à EELV, au PCF, aux citoyen·nes engagés de trancher :
souhaitent-ils construire une véritable alternative à gauche ?
Ou prĂ©fĂšrent-ils accompagner un Parti Socialiste qui tourne le dos Ă lâunion ?
Chacun devra, en conscience, se positionner. Nous, nous lâavons dĂ©jĂ fait.