La désertification médicale s’accélère avec la perte de 23% de nos médecins généralistes en quatre ans, la fermeture de trois pharmacies, et un vieillissement inquiétant de nos spécialistes. Si la ville n’a qu’une capacité d’action limitée sur ce volet, elle doit évidemment prendre toute sa part aux côtés des autres acteurs institutionnels. Mais l’enjeu majeur est ailleurs. Comme le souligne très justement ce contrat, 70% de la santé de nos concitoyens dépend des conditions socio économiques et environnementales. Car c’est bien le cadre de vie qui est le premier déterminant de santé physique et mentale de nos concitoyens. Les chiffres sont là : les affections psychiques sont 82% plus élevées à Valence que dans la région, les tentatives de suicide 44% supérieures. Comment s’en étonner quand 27% des Valentinois respirent un air dégradé, quand les espaces verts manquent dans certains quartiers, quand près de 1000 logements sont potentiellement indignes et quand le taux moyen de pauvreté est en augmentation à 22 %, moyenne cachant d’ailleurs les fortes disparités entre les quartiers ? Et ne parlons même pas de l’isolement de plus en plus fort de toute une catégorie de la population. Après bientôt deux mandats, le constat est sans appel : la politique de Nicolas Daragon n’a pas permis d’améliorer significativement le cadre de vie des Valentinois. Cette inaction a un coût humain que nous mesurons aujourd’hui. Il est temps de changer radicalement d’approche. La santé n’est pas une option, c’est une urgence qui exige une transformation profonde de notre ville.