Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Ronan CARASCO 33 ans originaire de Privas actuellement sans emploi anciennement ambulancier pendant environ 8ans.
Je n’avais pas d’engagement politique ou associatif précis mais j’ai rejoint récemment l’Action Populaire et la liste GEP récemment mais j’ai toujours été un sympathisant de gauche et un passionné de politique.
J’ai commencé à agir plus concrètement lors de la « reforme » des retraites.
Pourquoi as-tu choisi de soutenir notre liste ?
Je rejoins la liste car je veux m’engager plus sérieusement pour défendre les valeurs écologiques et sociales fortement menacées ces dernières années.
A mon sens il est temps de faire bloc face à la catastrophe écologique et la destruction de la démocratie.
Quel est ton lien avec la ville ?
Je suis venu à Valence il y a 6 ans pour mon travail d’ambulancier, mais j’y avais déjà une bonne part de ma famille et de mes amis.
J’ai surtout découvert la ville par le prisme de mon ancien travail en essayant d’aider les gens à ma manière.
J’y ai constaté les disparités sociales qui s’aggravent et la déliquescence des services publics ici et partout ailleurs.
Valence est un ville qui me tient à cœur car je l’ai parcourue pendant 8 ans et j’ai vu la réalité de la situation sociale derrière les beaux discours et les cartes postales du Kiosque…
Elle me tient aussi à cœur parce que c’est un carrefour culturel, climatique et géographique elle est entre la méditerranée et le dauphiné, le Vercors et le Vivarais, Lyon, Marseille et Grenoble. Il y a des paysages magnifiques autour et la ville et c’est un lieu de passage avec des gens d’origines tres différentes.
Quel combat ou quel engagement local te tient le plus à cœur ?
Vu mon ancien métier je suis très attaché à la protection des services publics et la santé mais l’écologie et le logement sont les sujets qui me préoccupent le plus fortement. Avec le réchauffement climatique la ville va faire face à des défis gigantesques qui vont aggraver les inégalités sociales.
Beaucoup de logements sont vétustes et pas seulement dans les quartiers dit populaires, ce sont de véritables passoires thermiques, la ville n’est pas assez végétalisée hors des beaux quartiers et des boulevards.
Il est de plus de plus en plus difficile de se soigner. Trouver un médecin ou aller aux urgences est un chemin de croix, les médecins partent dans les communes alentours.
Valence est une ville extrêmement inégalitaire, la ségrégation socio spatiale y est flagrante
Il y a beaucoup à faire…
Quel engagement ou combat au niveau national te mobilise particulièrement ?
Au niveau national, la crise démocratique est ma plus grande préoccupation.
La Veme Republique est à bout de souffle, Macron incarne toutes les dérives du néo libéralisme, il utilise tous les angles morts de la constitution pour se maintenir au pouvoir, tout en discréditant la gauche de rupture, tout cela pour paver la voie au RN.
Son bilan climatique,social et même économique est catastrophique, l’espérance de vie diminue et la pauvreté explosent pendant qu’une caste d’oligarques et de politiciens s’accaparent les richesses et les médias tels les mafieux des films de Scorsese.
La liste de tout ce qui m’indigne pourrait être la base d’un roman de Zola ou de Victor Hugo parce que j’ai l’impression d’être retourné au XIXeme siecle.
Une mesure concrète que tu aimerais porter avec la liste ?
Rénovation énergétique et adaptation/végétalisation de la Ville.
Quelle est pour toi la force d’une liste citoyenne, populaire et écologiste ?
Recréer du lien entre les citoyens et redonner confiance en la politique aux plus précaires et discriminés avec des mesures concrètes sur un programme de rupture avec l’ordre actuel.
Le but de la politique pour moi c’est d’offrir la vision d’un monde à construire , un horizon le plus désirable possible, ce n’est pas négocier le poids de ses chaînes avec ses geôliers ou magouiller pour garder des postes.
En cela, la liste GEP indique un cap clair pour affronter les défis économiques, sanitaires et démocratiques en cours mais surtout la préparer à ceux de demain, notamment la crise climatique.
Un livre, une chanson ou une figure politique qui t’inspire ?
Je vais choisir La Zone du Dehors d’Alain Damasio ce roman parle du techno-capitalisme.
Le romans décrit une société en apparence libérale, ultra technologique et connectée avec des médias et des corporations toutes puissant à la solde d’un état bureaucratique.
Cette société, faussement méritocratique et extrêmement inégalitaire, est implantéss sur une lune de Saturne. On y suit un groupe de résistants prénommé la Volte qui va tenter de faire éclater au grand jour, le vrai visage du régime.
Le roman aborde beaucoup de thèmes. Il est très politique et visionnaire. Il date des années 90 et il avait anticipé la farce politico médiatique actuelle.
De plus Alain Damasio est un homme que j’apprécie beaucoup. Il décrit très bien comment le capitalisme a réussi à pervertir et exploiter jusqu’aux imaginaires et nous empêche d’envisager des futurs désirables.
« On peut penser la fin du monde mais pas celle du capitalisme ».
Un mot pour conclure ou un message à faire passer aux habitant·es ?
Si vous laissez faire le capitalisme, il vous prendra votre santé, votre dignité et à la fin vos espoirs.
Seule une poignée d’oligarques profitera d’une vie confortable en contrôlant vos vies et en s’accaparant le fruit de votre travail.
Ils vous font déjà les poches en détournant votre attention sur l’immigration , le « wokisme » et je ne sais quel écran de fumée, en pensant que vous êtes une foule ignare et manipulable, que l’on peut retourner contre des minorités.
Prouvons leur que nous valons mieux que cela.
