En France, être étudiant.e en 2025, c’est survivre dans un système qui broie la jeunesse. Face à cette violence sociale organisée, la Gauche Écologiste et Populaire porte les revendications de celles et ceux qu’ils préfèrent faire taire : les étudiant.es plongés dans une précarité systématique.
Une précarité qui tue l’avenir
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 3 étudiants sur 10 ont besoin de l’aide alimentaire, la moitié des jeunes sautent des repas. Nous ne parlons plus d’inégalités, mais bien de violence sociale assumée.
Cette violence commence dès l’orientation. Sur Parcoursup, avoir un prénom d’origine française représente 8,5% de chances supplémentaires d’être accepté par rapport à un prénom d’origine africaine. Cette année, 76 000 places manquent en master. Le tri social et racial est devenu la norme.
Des promesses trahies, une jeunesse abandonnée
Emmanuel Macron promettait 60 000 logements CROUS en 2017. Seuls 15 000 ont été construits. Pendant ce temps, un étudiant sur 10 vit dans moins de 9 mètres carrés, 7 sur 10 dans des passoires thermiques. Le logement devient le premier poste de dépense des étudiants alors que 600 000 logements CROUS seraient nécessaires en urgence.
Le système de bourses révèle toute l’hypocrisie gouvernementale. L’échelon maximal n’atteint que 45% du seuil de pauvreté. Comment prétendre lutter contre la précarité avec des miettes qui maintiennent dans la pauvreté ? La moitié des étudiants boursiers stagnent dans les 3 premiers échelons, avec une moyenne globale inférieure à 150€ par mois.
Le piège de l’échec programmé
2 étudiants sur 5 sont contraints de travailler, alors que c’est la première cause d’échec scolaire. Les enfants de cadres restent 3 fois plus nombreux que les enfants d’ouvriers dans le supérieur. Voilà la réalité de la « méritocratie républicaine » macroniste.
Mais ce gouvernement trouve toujours le temps et l’argent : pour la guerre, les cadeaux fiscaux aux plus riches, la subvention de l’enseignement privé où se retrouve désormais plus d’1 étudiant sur 4.
Le bilan est accablant : 3 000€ de pouvoir d’achat perdus pour les étudiants en 8 ans, 1,5 milliard d’euros d’amputation pour les universités publiques rien que depuis l’année dernière. 80% des universités sont déficitaires : voilà une fois de plus le projet macroniste, appauvrir la jeunesse et asphyxier l’université publique.
Nos propositions : l’émancipation contre la précarité
Face à cette casse sociale, la Gauche Écologiste et Populaire revendique une réaction du gouvernement et propose des solutions concrètes.
D’après l’Union Etudiante, 1 288€ par mois sont nécessaires pour étudier sans être pauvre. L’exemple existe : au Danemark, 914€ par mois pour tous les étudiants depuis 1988. En Suède, des aides universalisées contribuent bien mieux à l’émancipation des jeunes. C’est possible, c’est un choix politique !
Contrairement aux discours culpabilisants, l’enseignement supérieur est un investissement rentable. Le Campus de Valence illustre parfaitement cette réalité : 50 millions d’euros de dépenses annuelles génèrent 126 millions de retombées en Drôme-Ardèche. L’université n’est pas une charge, c’est une chance pour les territoires, les entreprises et la République.
L’éducation, c’est un droit ! Un droit à l’émancipation, à la connaissance, à la construction d’un avenir choisi. Ce droit ne peut être conditionné aux revenus familiaux ou à l’origine sociale.
Mobilisons-nous pour l’avenir !
La précarité étudiante n’est pas une fatalité. C’est le produit d’un système qui veut réserver l’université à une élite et transformer l’éducation en marchandise.
Continuons à nous mobiliser ! Pour un service public d’enseignement supérieur émancipateur ! Pour une société qui investit dans sa jeunesse plutôt que de la sacrifier ! Pour une université ouverte à tous, financée par tous !
L’avenir se construit maintenant, ensemble !
Sources et bibliographie
- Dossier de rentrée de l’Union Étudiante
- Enquête UNEF 2025
- Etude-sociologique-2025 | Linkee
- La précarité étudiante en France : quelle réalité en 2024 ? – IFOP
- Indicateur du coût de la rentrée étudiante 2025
- L’UGA, un moteur de la dynamique socio-économique et culturelle des territoires de Drôme et d’Ardèche