
Je me nomme Sandrine Bascoul
J’ai 57 ans
J’habite à Valence
Psychologue clinicienne, j’exerce à temps partiel à l’hôpital public en psychiatrie. J’ai également une activité en libéral, en tant qu’auto entrepreneuse.
Je suis née en Ile de France. J’habitais et travaillais dans le 93, (et exerçais au sein de deux communes considérées à l’époque comme les derniers bastions communistes). J’ai notamment travaillé 20 ans dans un centre municipal de santé. J’ai beaucoup appris là-bas, notamment autour de la fonction de l’accueil. J’aimais énormément ce département, son cosmopolitisme, le mélange des langues, la diversité des couleurs, des cultures, des savoirs ; l’engagement d’une grande part des fonctionnaires, des associatifs et des habitants.
Avec des habitants de ma commune, nous avions créé un collectif nommé « Pas d’usine, on cuisine ». Il s’agissait de défendre le bio et local pour tous, dans les cantines.
L’alimentation est un pilier essentiel de la vie, qu’il est nécessaire de protéger et de valoriser. Et la cantine scolaire est le seul lieu où tous les enfants peuvent bénéficier d’un repas de même qualité. Bien se nourrir, c’est prendre soin de soi et du vivant. Encore faut-il dans le contexte sociétal actuel en avoir les moyens.
Comment modifier les rapports pour que la planète, l’humain et le travail aient plus d’importance que la finance et les actions ?
Comment réduire les inégalités ?
Voulant me rapprocher de la nature , j’ai eu la chance de pouvoir déménager dans la
Drôme.
Issue d’un milieu populaire et blanc, j’ai toujours considéré comme un privilège d’être née en France dans les années 60, d’avoir un toit, de manger à ma faim et d’avoir pu accéder à des études et à la culture.
Je soutiens la France Insoumise parce que je me retrouve dans les valeurs qu’elle porte, les positions qu’elle défend et les actes qu’elle pose ( sa position pacifiste, le cessez le feu en Palestine, le rétablissement de l’isf, la valorisation des quartiers populaires et des milieux ruraux et bien sûr, l’écologie sociale)
Je rejoins le groupe Gauche Ecologiste et Populaire car c’est une liste à la fois de personnes engagées politiquement et de citoyens au service des habitants , qui cherche à unir les préoccupations écologiques aux préoccupations sociales et selon moi, l’écologie ne peut être que sociale car l’humain fait partie du vivant.
Prendre soin du vivant, c’est prendre soin de la planète et de tous ceux qui y vivent. C’est prendre soin des communs.
Un grand nombre de personnes souffrent de maladies somatiques, psychosomatiques, de burn-out, d’isolement et de solitude, de peurs et d’angoisses de toutes sortes liées au contexte de vie : les difficultés économiques (comme se loger, se nourrir, payer ses factures…), la baisse constante des budgets de l’état alloués à la culture, aux loisirs et au vivre ensemble, la crise climatique, les guerres, l’inversion des valeurs, les perversions du système, toutes, sources d’insécurité, nous incitent à nous représenter un avenir sombre.
L’extérieur peut alors être vécu comme dangereux et les habitants peuvent se sentir rapidement désoeuvrés ou abattus, voire agressés par leur milieu environnant. La tendance pour se protéger est au repli sur soi.
Les habitants de la ville de Valence n’échappent pas à ce phénomène.
Redonnons du pouvoir à nos quartiers
Or, c’est tout l’inverse dont on a besoin : l’ouverture sur l’autre, les liens aux autres.
Car, si le soin qui doit être un bien commun, nécessite dans certains cas une prise en charge médicale, psychologique, la meilleure des préventions est le lien social. Renouer des liens en créant des lieux et des temps communs, en favorisant des moments de convivialité, de plaisir partagé, d’échanges de savoirs.
En ce qui concerne la santé, outre le soutien à l’hôpital public, sur Valence, nous pourrions imaginer créer une petite unité mobile de soins composé d’un médecin généraliste, d’un
infirmier et d’un autre professionnel de santé, un infirmier en psychiatrie par exemple ou un psychologue ou une assistance sociale. Cette petite équipe mobile aurait une fois la semaine une permanence en direction des habitants dans chaque quartier de la commune, par exemple.
Pour ce qui est de la convivialité, il me semble très important de réinvestir les quartiers, par le biais de leurs comités- qui proposeront par exemple des activités culturelles et sportives durant les vacances pour toutes celles et ceux qui ne partent pas (personnes âgées, enfants, adolescents, adultes) pour que les mois d’été ne deviennent pas des mois d’ennuis et d’isolement
Désormais, nous savons que les pesticides provoquent de graves maladies telles que des cancers, des maladies de parkinson
Aussi, nous soutiendrons les paysan(ne)s qui produisent des produits d’agriculture biologique pour leur travail de dépollution et de soin de la terre et du vivant. Nous soutiendrons également tous les paysan(ne)s qui s’orienteront vers une agriculture sans pesticide. Nous ferons en sorte que chaque habitant, quel que soit son budget, puisse bénéficier de produits sains.
Tes sources d’inspiration ?
Une chanson qui me touche particulièrement « danser encore » de HK,
également « Rois de France » de Ghislain N
Un poète ? Missak Manouchian, bien sûr ! Immigré arménien, ouvrier et poète, résistant, antifachiste et de gauche
N’oublions pas que Valence a été une ville refuge pour les arméniens qui fuyaient le génocide !
Angela Davis militante, pacifiste et écrivaine
« Alban Liechti » anticolonialiste qui a refusé de combattre durant la guerre d’Algérie
Et enfin, « la confédération paysanne » pour l’ engagement quotidien de tous ses paysans
qui nous nourrissent sainement et qui chaque jour se lèvent pour prendre soin du vivant