Vous avez peut-être vu passer l’annonce des partis de “Gauche” de l’ancien monde disant leur volonté “d’union” pour une liste aux municipales 2026… Sans LFI et des citoyens engagés A GAUCHE impliqués dans la vie politique locale.
Avez-vous appris quelque chose de nouveau ?
Non…
Pensez-vous que cette union très superficielle par ailleurs, fera barrage au projet réactionnaire de Nicolas Daragon et au fashicme ambiant?
Non…
Pensez-vous que leur ambition est de changer les choses et d’améliorer le quotidien des valentinoi.ses. ou de maintenir en vie leur appareils politiques et jouer au jeu des occupations de place?
Nous sommes beaucoup à connaître la réponse.
A partir de ma modeste place, d’un point de vue matérialiste (de terme sociologique), j’aimerais vous donner quelques illustrations des pratiques de ce joli monde complètement sclérosé.
Dans le cadre de notre ACTION politique, nous (le groupe GEP élu.e.s, cadres et sympathisant.e.s), nous avons dès 2022, initié des démarches de collaboration avec les partis politiques que sont le PS, le PC et EELV, auprès desquels selon les partis et les personnes, ces démarches ont trouvé un écho plus ou moins cordiales, plus ou moins assidu.
Il me semble intéressant de porter à votre connaissance la manière dont ces partis et notamment EELV, traitent les citoyens militants non encartés, à mettre en lien avec leur démarche affichée de liste “citoyenne”.
Jean François Galland, Stéphane Magnin et moi avons été dans un premier temps exclus de la table de discussions parce que nous sommes de simples citoyens sans étiquette. Ensuite, une fois nous être maintenus, il nous a été reproché d’être trop proche de notre camarade de lutte (d’abord), colistier et ami Jimmy Levacher et que pour cette raison nous allions déséquilibrer les forces. Arguments avancés pour nous sortir à nouveau de la table de coopération, quand de leur côté, ils étaient plusieurs de chaque partis, partis eux même très proches !
Voyez-vous d’où viennent les positions hégémoniques ?
Cela fait à peu près deux ans que notre groupe lance des initiatives de travail en commun et de coconstruction et savez vous à quelle question cruciale étaient consacrées les 30 premières minutes de chaque rencontre ?
- Moi Malika KARA LAOUAR, suis-je libre de mes opinions? Suis-je indépendante de mes camarades masculins? D’où puis-je parler moi, la sans étiquette venue d’on ne sait quel quartier pop, simple employée du secteur social? Comment pourrais-je avoir une histoire de lutte? Un héritage politique? Une pensée construite?
30 minutes durant à devoir redire les filiations politiques anticoloniales, anti-racistes, anti-impérialistes, écosocialistes dans lesquelles je m’inscris ! Sur lesquelles il m’est parfois fait des reproches.
D’ailleurs à ce sujet, il serait peut être temps pour moi de dire haut et fort, que m’étant trouvé en difficulté et cyber harcelée par un des membres d’ EELV, j’avais effectué un signalement à la cellule contre les violences sexistes de ce parti et la solution qui m’avait été proposée était d’aller boire un café avec cette personne m’ayant harcelée. C’est dire à quel point, la pointe avancée du progressisme en termes de “féminisme” et de lutte contre les discriminations dont ils se réclament est pertinente.
Je le dis clairement, c’est Jimmy Levacher qui a tout fait pour convaincre, nos camarades et moi, de la pertinence de travailler avec ces partis. On ne compte pas les pas qu’il a effectués dans ce sens avec sincérité.
De notre côté, nous avons tous travaillé avec responsabilité même contre nos propres positions. Notamment pendant les législatives où personnellement, j’ai dû aller au-delà de ce que je sais du passif du PS. A tel point, que j’ai personnellement tenu deux réunions informelles avec un groupe de jeunes de quartiers populaires (Le Plan et Fontbarlettes) pour les convaincre de voter pour Paul Christophle malgré leurs ressentiments envers le PS. Cela a été difficile pour eux de faire le pas et ils l’ont fait et certains se sont impliqués dans la campagne avec pour mot d’ordre, nous n’avons pas le choix. Est-ce le moment pour eux de l’avoir ce choix?
Pour ces partis, qui prétendent se tourner vers les citoyens pour construire les propositions, c’est d’abord les accords entre partis qui priment et ensuite ils font appellent aux petites mains que sont les composantes de la société civile pour faire le travail et les faire gagner en légitimité. Le groupe GEP travaille depuis le début du mandat, avec des citoyens encartés ou non , au sein de commissions que nous avons mises en place sur différents sujets.
En ce qui nous concerne, toutes les composantes des valentinois.es sont nos partenaires, nous ne faisons pas de sélection élitiste et faisons une place à chaque expertise, en premier lieu, celle du vécu quotidien.
Ainsi, lorsqu’il nous était reproché nos position “ radicales”, nous étions en contact avec celles et ceux qui n’ont pas de chauffage malgré le coût de leurs charges exorbitantes, aux côté de ceux qui n’avaient plus accès à leur logement non adapté, aux problème des enlèvement d’ordure ménagères, etc…
Et pour faire face aux problématiques SOCIALES ET ÉCOLOGIQUES des valentinois.es, ces partis lancent un appel à l’union ouvert à des candidats déjà déclarés qui se positionnent sur le ligne macroniste, hollandiste et cazneuvienne !
Tout cet historique pour dire que finalement, leur annonce est un non événement. les scénarios qui se profilent sont limpides:
- Leur union se joint à celle de la liste “le Choix pour Valence” (J. Boyadjan)
- Leur union reste telle quelle avec en tête liste le représentant d’EELV locale, qui fait mine de favoriser l’émergence d’un candidat encore inconnu.
Alors oui, rien de nouveau sous le soleil comme on dit.